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trop cool, c'est bientôt fini ^^
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@ -532,7 +532,7 @@ compétition, les chevaux sont là et ont besoin d'être ferrés. Le maréchal e
travaillant dans un centre si ce dernier peut se le permettre, ou bien un artisan itinérant proposant ses services aux
structures de moindre envergures situées dans son rayon d'action.
\subsection{Un objectif transmformé}
\subsection{Un objectif transformé}
\paragraph{}
De nos jours, rare se fait donc le forgeron qui vit de ce travail, car bien souvent, c'est une activité exercée en amateur
par quelqu'un qui a souvent une formation professionnelle toute autre, contrairement à nos ancêtres qui exercaient ce
@ -595,6 +595,33 @@ petits morceaux, ni de procéder par tâtonnement pour connaître approximativem
\caption{Les différentes couleurs de l'acier lorsqu'il est chauffé}
\end{figure}
\subsection{Des techniques qui tendent à s'oublier}
\paragraph{}
Avec la progression de nombre de technologies s'appliquant à la forge, des techniques qui contournaient autrefois cette
technologie s'oublient peu à peu. En effet, lorsqu'il s'aggissait d'assembler deux pièces entre elles par exemple, les
forgerons possèdaient un grand nombre de techniques qui aujourd'hui sont encore connues principalement par des exemples
sur des monuments et autres pièces d'époque, mais de moins en moins de gens sont à même de les pratiquer.
\paragraph{}
La principale est la soudure ou feu, qui est toujours bien connue aujourd'hui, mais qui cependant est très complexe à
maîtriser artisanalement de part la difficulté à bien maîtriser la température du fer. Or à l'époque des chevaliers, si
l'armurier ratait sa soudure lors du centième pli sur son épée, ce sont des jours de travail qui partaient en fumée.
Mais ces gens maîtrisaient la technique et ne rataient pas. Aujourd'hui, même si des forgerons savent encore pratiquer
cette soudure, ils s'aident cependant le plus souvent de quelques points de soudure à l'arc afin de maintenir les pièces
en position pendant l'opération, ce qui montre bien une certaine perte.
\paragraph{}
Dans le cas d'une soudure qui serait réalisée en trichant quelque peu, cela n'est certes pas très grave et cela n'a pas
grandes conséquences, mais si l'on prend l'exemple d'un rivetage, on doit alors percer un trou dans chaque pièce afin
d'y passer le rivet puis de le marteler pour qu'il ne puisse plus ressortir. Mais si aujourd'hui un artisan prend le
plus souvent sa perceuse, le forgeron médiéval se servait d'une sorte de poincon pour repousser la matière sur les côtés
et ainsi réaliser son trou. La différence est que désormais, la matière est enlevée par usinage, ce qui fragilise la
pièce et peut donc avoir des conséquences sur la solidité de l'ensemble une fois assemblé. Attention, ce n'est pas le
cas de tous les artisans, car bon nombre de ferroniers d'art se servent encore de cette technique dans un but également
esthétique. Mais devant le nombre relativement faible en France de ces personnes\footnote{Pas plus de 6000 ferroniers en
France, selon un reportage diffusé par AfpaWebTv sur YouTube (\url{https://www.youtube.com/watch?v=XD6oIWfJypw})},
la technique semble donc s'oublier quelque peu, notamment par l'influence de l'industrie qui peut pousser les artisans à
prendre des raccourcis dans la réalisation de leurs œuvres\footnote{Comme on le voit dans cette vidéo prise sur une
manifestation publique à travers les nombreux copeaux, synonymes d'usinage
(\url{https://www.youtube.com/watch?v=7vQviXL2QWU})}.
\section{Peu de changements, mais des nouveautés}
\paragraph{}
Si la forge d'aujourd'hui ressemble tout de même grandement à celle d'autrefois, elle bénéficie cependant d'un grand
@ -710,6 +737,69 @@ courante et la qualité des finitions qui peuvent être atteintes, comme par exe
impressionnantes.
\subsection{Des matériaux améliorés}
\paragraph{}
Avec la mise au point à partir des XIV\ieme et XV\ieme siècles du haut-fourneau, la réduction minière ne fabrique plus
de fer, mais de la fonte, contenant un fort taux de carbone. Elle peut être utilisée telle qu'elle est produite, mais on
préfère généralement l'affiner dans les aciéries afin d'en faire de l'acier. On contrôle alors au fil des siècles de
mieux en mieux le taux de carbone voulu dans l'acier, et avec l'apparition de la métallurgie, on connaît les
conséquences que cela engendre au niveau physique. Toute une gamme de produits se créer donc à destination des industries
comme des artisans, avec pour chacun les informations essentielles à son traitement.
\paragraph{}
Mais les matériaux ne concernent pas que l'acier, car depuis les début de la forge, des traitements de surfaces existent
comme par exemple l'huile de lin qui protège principalement de la corrosion et donne un effet patiné très apprécié. Mais
ces traitement sont restés anecdotiques en comparaison du nombre de peintures et autres vernis qu'il existe
actuellement.
\subsubsection{Des aciers très précis}
\paragraph{}
Comme décrit précédemment, la nouvelle façon de produire de l'acier qui se généralise après le XV\ieme siècle permet
d'en produire de différentes sortes suivant le taux de carbone contenu. Plus il y a de carbone, plus le métal pourra
prendre la trempe et devenir dur, mais plus il deviendra cassant également. Le talent du forgeron va donc pour commencer
dépendre de son savoir-faire pour choisir sa matière première en fonction de la pièce finale voulue.
\paragraph{}
Mais encore plus récemment, au XX\ieme siècle, de nouveau éléments sont venur s'allier à l'acier, ayant pour but de le
renforcer encore face à certaines contraintes. Ces éléments sont principalement le Manganèse, le Chrome, le Nickel et le
Molybdène, mais il en existe d'autre cependant moins répandus.
\paragraph{}
Par exemple, une contenance de plus 12\% de Chrome dans un acier lui confère des propriétés de résistance à la
corrosion, et forme ce qui est courament appelé de l'acier inoxidable, ou simplement Inox. Le Manganèse, lui, augmente
l'usinabilité de l'acier, c'est à dire qu'il sera plus facile à découper et à limer qu'un acier classique. Le Molybdène
pour sa part la température de surchauffe, donc l'acier conviendra tout à fait pour des pièces qui par exemple
tourneront à grande vitesse dans un moteur.
\paragraph{}
Même si tous ces aciers possèdent de très intéressantes propriétés, ils ne sont en revanche pas toujours forgeable, ou
nécéssite parfois des précautions particulières que le forgeron doit connaître. Mais ils sont tout de même
principalement utilisés dans l'industrie et l'artisan moderne se contente généralement d'aciers au carbone, c'est à dire
les aciers les plus simple. Il doit cependant connaître les normes de dénomination des aciers afin de savoir quoi
commander au fournisseur. Ces désignations sont résumées dans le diagramme suivant\footnote{Source:
\url{http://fr.wikibooks.org/wiki/Technologie/Matériaux/Généralités/Désignation_normalisée_des_aciers\#Norme_EN_10027}}.
\begin{figure}[H]
\centering
\includegraphics[width=\textwidth]{designation.png}
\caption{La désignation des aciers selon la norme européenne EN 10027}
\end{figure}
\paragraph{}
Toutes cette connaissance est donc tout à fait nouvelle pour le métier de forgeron par rapport à l'ancienneté du métier,
puisque cette fabrication très précise date du siècle dernier, et que les désignations normalisées sont encore plus
récentes (la norme EN 10027 date de 2005\footnote{Source: la norme elle même disponible à cette adresse:
\url{http://sanyosteel.com/files/EN/EN\%2010027-1.pdf}}).
\subsubsection{De nouveaux traitements de surfaces}
\paragraph{}
Si nos ancêtres appliquaient parfois de l'huile de lin et autres produits d'origine naturelle pour traiter leurs pièces
forgées afin de les protéger principalement de la corrosion, les énormes avancées du XX\ieme siècle en matière de chimie
des peintures et vernis a permis de mettre au point un nombre incalculable de produits pour traiter tout type de surface
et l'acier ne fait pas exception à cette règle.
\paragraph{}
Ainsi, il est très fréquent pour un ferronier de recouvrir une girouette de peinture anti-corrosion afin que celle-ci
résiste le plus longtemps possible une fois installée sur le toit qui lui est destiné. De même, un portail durera
d'autant plus longtemps s'il est protégé des intempéries par le même procédé. Ces peinture ont certes la même fonction
que l'huile de lin ancestrale, mais elles ont cependant l'avantage certain d'être beaucoup plus rapides à appliquer,
puisqu'à la bombe ou au pinceau, une ou deux couches suffisent et le tour est joué, tandis que l'huile doit être
appliquée pendant des heures avec un chiffon pour bien imprégner le métal et ainsi jouer son rôle de protection.
% Connaissance fine des métaux
% Changement de matériaux: ce n'est plus du fer, mais de l'acier doux
% Pertes de certaines techniques comme la soudure au feu, remplacée par la soudure à l'arc, la brasure...

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