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%%
%
%% %
% Florent JACQUET
% florent.jacquet@utbm.fr
%
@ -341,7 +340,7 @@ manipuler le métal.
\paragraph{}
Mais dès qu'il en a la force, le jeune forgeron peut se voir demander régulièrement d'empoigner la masse, ce gros
marteau au long manche, bien plus lourd que les marteaux courant, que l'on manipule à deux mains, afin de frapper sur de
grosses pièces que le forgeron manipule sur l'enclume. C'est là l'ancêtre manuel du marteau pillon. Avec une bonne
grosses pièces que le forgeron manipule sur l'enclume. C'est là l'ancêtre manuel du marteau pilon. Avec une bonne
coordination, les apprentis pouvaient être jusqu'à quatre ou cinq\footnote{Nombre rapporté à mes oreilles par un témoin de
cette pratique en entreprise encore à l'heure actuelle, j'en déduit que cela devait donc se faire, car j'ai trouvé de
nombreuses sources assez vague à ce sujet, rapportant ``plusieurs'' apprentis coordonnés à l'époque médiévale} à frapper
@ -353,7 +352,7 @@ pour un escalier de plusieurs mètres, mais pour la transporter et l'installer
certain qu'il fallait s'y prendre à plusieurs et c'est à ce moment que les jeunes gens qui connaissent les méthodes du
forgeron se rendent plus utiles que le client plein de force et de bonne volonté, mais qui n'y connaît guère.
% Aide pour les grosses pièces
% "Marteau pillon manuel"
% "Marteau pilon manuel"
\subsection{La forge: une affaire familiale}
\paragraph{}
@ -497,43 +496,218 @@ visualiser avec des gestes les techniques décritent dans les écrits.
\section{Qu'est-ce que la forge à l'heure actuelle?}
\paragraph{}
Il est vrai que de nos jour, la forge n'a pas beaucoup changé par rapport à ce qui se faisait du temps des chevaliers,
Il est vrai que de nos jours, la forge n'a pas beaucoup changé par rapport à ce qui se faisait du temps des chevaliers,
car il s'agit toujours de modeler du métal entre un marteau et une enclume. Mais on constate cependant de grands
changements dans les méthodes, les outils, les connaissances, et même dans la finalité de la ferronerie.
changements dans les outils, les connaissances, et même dans la finalité de la ferronerie, qui n'a plus tout à fait le
même objectif qu'autrefois.
\subsection{Un métier ou une passion?}
% L'art de forger
% Il n'en vit pas, il est employé ailleurs
\paragraph{}
De nos jours, rare se fait le forgeron qui vit de cette passion, car bien souvent, c'est une activité exercée en amateur
par quelqu'un qui est salarié quelque part, contrairement à nos ancêtres qui exercaient ce métier car il était
nécéssaire à la confection de la plupart des objets courants.
\subsection{Un objectif différent}
Si autrefois forger était une nécessité, l'industrialisation d'aujourd'hui conduit à la disparition de ce corps de
métier et les forgerons se font désormais de plus en plus rare dans les milieux professionnel. Mais en ce qui concerne
les manifestations historiques de plus en plus nombreuses, particulièrement sur les sites anciens comme les châteaux
forts, il reste très courant, voire systématique, de croiser un de ces artisans au travail. Mais ces gens sont
généralement des bénévoles qui pratiquent la forge par passion et pour le plaisir, tout en ayant un métier parfois tout
autre à côté pour subvenir à leurs besoins.
\paragraph{}
Autant le fer forgé était autrefois un matériau de base pour la confection de la plupart des objets, autant à l'heure
actuelle, les méthodes d'industrialisation ont rendu obsolète ce procédé. Pourtant, on trouve encore des artisans
ferroniers de nos jours.
\paragraph{PARAGRAPHE À RETRAVAILLER}
Cela ne signifie pas qu'ils sont un anachronisme professionnel, mais simplement qu'ils ne poursuivent plus les mêmes
objectifs. En effet, la majorité font de leur passion un métier en s'établissant en tant qu'artisan
ferronier-serrurier-métallier, mais dans tous les cas ils sont là avec le même rôle qu'un menuisier qui pose des
fenêtres: ils sont artisans du bâtiment. Toutefois pas n'importe quel artisan, car ce n'est pas pour rien si l'on voit
écrit très souvent ``ferronerie d'art'' sur leurs enseignes. Si un menuisier pose des fenêtres achetées chez un
industriel, le ferronier d'art, lui, les réalise, en suivant les demandes de ses clients afin de satisfaire au mieux les
objectifs personnels de chacuns. Cela demande toujours un regarde artistique important, car c'est là le principal
avantage: pouvoir faire faire sur mesure ce que l'on désire.
En effet, les méthodes d'industrialisation et la mondialisation qui permettent de fabriquer en grandes séries très
rapidement tous ces objets autrefois confectionné localement rendent complétement obsolète cette pratique: on n'a plus
de réel besoin en forgerons et le métier est dépassé par son temps, comme bien d'autres métiers du passé. Le taillandier
est même sur le point de disparaître complétement car il n'en reste maintenant plus qu'un en France, Bernard Solon, et
il n'existe aucune formation professionnelle pour ce métier\footnote{Source: Institut des métiers d'art}.
\paragraph{}
Malgré cette disparition, il reste cependant, en plus des ferroniers d'art qui ne font presque que cela, un certain
nombre de professionnels pratiquant la forge lorsque cela est nécessaire. Ce sont en général des services de réparations
qui sont proposé par des enseignes affichants des termes proches de ceux ci: ferronier, métallier, serrurier, menuisier,
et la plupart du temps des combinaisons de ces métiers. Ainsi la forge est encore pratiquée par ces gens qui ont
parfois besoin de réparer ou de refaire une pièce spécifique pour la réparation d'un système particulier, mais elle est
la plupart du temps couplée aux nombreuses méthodes modernes, comme la soudure ou la découpe à l'aide de lasers et autre
accessoires technologiques, qui forment la métallerie.
\paragraph{}
Une classe de forgeron regagne cependant aujourd'hui ses lettres de noblesses. Il s'agit du maréchal-ferrant. En
effet, avec le nombre croissant de centres équestre pour la pratique de l'équitation, que ce soit en loisir ou en
compétition, les chevaux sont là et ont besoin d'être ferrés. Le maréchal est donc souvent aujourd'hui un salarié
travaillant dans un centre si ce dernier peut se le permettre, ou bien un artisan itinérant proposant ses services aux
structures de moindre envergures situées dans son rayon d'action.
\subsection{Un objectif transmformé}
\paragraph{}
De nos jours, rare se fait donc le forgeron qui vit de ce travail, car bien souvent, c'est une activité exercée en amateur
par quelqu'un qui a souvent une formation professionnelle toute autre, contrairement à nos ancêtres qui exercaient ce
métier car il était nécéssaire à la vie de toute une société, par la fabrication et la réparation d'une grande majorité
d'outils, armes, bâtiments\ldots
\paragraph{}
Mais la magie que sucitaient autrefois le métal rouge et les coups de marteau, tout comme la maîtrise de la trempe et
autres procédés, ne s'est toujours pas éteinte, et pourrait même avoir grandie avec la raréfaction du métier. On
constate toujours dans les manifestation où apparaît un forgeron, que nombre de gens s'arrêtent devant l'atelier,
émerveillés, tant les enfants que les adultes, devant un art sorti d'un autre temps. Car oui, c'est désormais l'objectif
principal du forgeron des temps modernes, créer quelque chose de beau. L'utilitaire n'a plus lieu d'être pour les
raisons déjà évoquées, mais la beauté du fer forgé restera à jamais irremplaçable.
\paragraph{}
C'est là ce que recherchent tous les clients\footnote{Témoignage de Denis Poux, voir \ref{denis}} qui font appel à ces
ferroniers travaillant à l'ancienne, malgé quelques outils et techniques modernes, et c'est ce qui permet à ce métier de
perdurer au niveau professionnel, et même d'être reconnu par l'institut des métiers
d'art\footnote{\url{http://www.institut-metiersdart.org/metiers-d-art/arts-et-traditions-populaires/forgeron-marechal-ferrant-taillandier}}.
De plus, le fait que tout le travail soit fait à la main permet de pouvoir aisément d'adapter à toute sortes de
contraintes. Ainsi, bon nombre des gens qui font appel aux services de ces professionnels du sur-mesure le font car ce
qu'ils demandent serait trop spécifique pour un industriel. Par exemple, s'il faut changer les pentures d'une ancienne
porte sur une maison de plusieurs siècles, et que les gonds sont scellés dans la pierre du mur avec leur diamètre non
standard qui est actuellement introuvable dans le commerce, il faut alors faire appel à un artisan et un ferronier d'art
peut alors parfaitement faire l'affaire, d'autant plus que son travail pourra s'adapter au style historique du
bâtiment\footnote{Exemple tiré d'un cas réel que certaines de mes connaissances ont pu expérimenter}.
\paragraph{}
Enfin, contrairement au forgeron, l'objectif du maréchal-ferrant n'a pas vraiment changé par rapport à celui d'antan, il s'agit
toujours de ferrer les chevaux. Mais le travail de soins est désormais assuré par le vetérinaire et le maréchal ne
s'occupe donc plus que du ferrage, même si les deux personnes travaillent en collaboration puisqu'un cheval boiteux se
soignera autant par la médecine que par la pose de fers orthopédiques par le maréchal.
\subsection{De nouvelles connaissances}
\paragraph{}
Depuis le Moyen-Âge, est apparue au XIX\ieme siècle la métallurgie, la science des métaux. Cette science vise à étudier
et comprendre le comportement de ces matières du point de vue mécanique, thermique, chimique, physique, en bref à
connaître les métaux en finesse.
\paragraph{}
Mais si le métallurgiste connaît la matière sortie de la mine et sait quels traitements vont lui apporter telles ou
telles propriétés sur le papier, sous forme d'équations et de savants calculs, le forgeron doit désormais savoir par la
théorie quels effets ses traitements thermiques vont avoir sur ses pièces. Il sait aussi beaucoup mieux à quelle
température il doit forger pour avoir une précision maximale sur ce qu'il fait. Tout cela est de la métallurgie très
pratique mais néanmoins nécéssaire, car même s'ils ignoraient cette théorie, les anciens forgerons se basaient sur
l'expérience pour en arriver le plus souvent aux même conclusions, mais cette expérience est désormais difficile à
obtenir puisque les gens ne grandissent et ne s'éduquent plus de la même facon qu'il y dix siècles, comme nous l'avons
vu dans le chapitre précédent. De plus, même si l'expérience ancienne a permis de découvrir la trempe, nombre de
traitements de l'acier ont été découvert par la suite en étudiant la cristallisation et le grain du métal, par exemple.
\paragraph{}
Ainsi, on retrouve l'étude de toutes ces connaissances dans les formations de ferronerie, chaudronnerie, ou autre, afin
que le manque d'expérience soit en partie comblée par des fondements théoriques. On arrive donc à des tableaux comme les
suivants (Figure: \ref{fig:couleurs}). Ces tableaux seuls ne sont certes guères utiles, mais lorsqu'on les combine aux
informations fournies avec chaque acier que l'on peut acheter, comme la température de trempe, le milieu de trempe idéal
(eau, huile, autre\ldots), ou bien la température de recuit par exemple, on sait alors très facilement comment traiter
son acier pour obtenir les propriétés les plus intéressantes et on a plus besoin de faire toutes sortes de tests sur des
petits morceaux, ni de procéder par tâtonnement pour connaître approximativement ces données.
\begin{figure}[H]
\label{fig:couleurs}
\centering
\includegraphics[width=\textwidth]{couleurs.jpg}
\caption{Les différentes couleurs de l'acier lorsqu'il est chauffé}
\end{figure}
\section{Peu de changements, mais des nouveautés}
\paragraph{}
Si la forge d'aujourd'hui ressemble tout de même grandement à celle d'autrefois, elle bénéficie cependant d'un grand
nombre d'améliorations technologiques la rendant beaucoup plus efficace. Que ce soient des outils plus performants, plus
précis, plus faciles d'utilisation, ou bien des matériaux de meilleure qualité, mieux connus et maîtrisés, plus simples
à se procurer, ou encore de nouveaux types de traitements comme les traitement de surfaces, ainsi qu'une meilleure
maîtrise des traitements thermiques malgré leur ancienneté, toutes ces amélioration contribuent à donner une forge
nouvelle réduisants les difficultés physiques du métier et augmentant la qualité des pièces produites.
\paragraph{}
De plus, elle est maintenant pratiquée en indutrie par des machines, ce qui n'a plus rien à voir avec de l'artisanat,
mais reste tout de même basée sur les grands principes existants depuis maintenant plusieurs millénaires.
\subsection{Des outils plus performants}
% Ventilateur != souflet
% Marteau-pillon
% Meuleuse != lime
%
% On garde le marteau et l'enclume, la pince, le feu...
% Apparition du marteau pillon
% Forge à gaz
\paragraph{}
Contrairement à leurs ancêtres, les forgerons contemporains ont désormais accès à un grand nombre d'outils variés
permettant d'accélérer et de gagner en efficacité dans leur travail. Cela passe par toutes les sortes d'outils
possibles: de modelage, de découpe, de chauffe, de soudage, etc\ldots
\subsubsection{Le marteau-pilon}
\paragraph{}
Le premier exemple qui vient en tête lorsque l'on parle des outils modernes du forgeron est certainement le
marteau-pilon. Mis au point vers la fin du XIX\ieme siècle au Creusot, son ancêtre, le martinet, existait cependant
déjà au Moyen-Âge même s'il était très peu répandu au début car il n'était vraiment utile que dans les forges de grande
envergure et son manque de précision le rendait guère utilisable pour des travaux fin. Il se généralise vers la toute
fin du Moyen-Âge et marque les débuts de l'industrie.
\paragraph{}
Aujourd'hui, le marteau-pilon a depuis longtemps fait ses preuves et la plupart des forges modernes en possèdent au
moins un, désormais électrique ou pneumatique et facile d'utilisation contrairement aux premiers modèles à vapeur. Sa
précision et sa puissance étant facilement contrôlable par une pédale, il est désormais courament utilisé dès qu'il
s'agit d'étirer ou d'aplatir des pièces. Cela permet de surcroît de préserver la santé du forgeron qui gagne un nombre
de coup de marteau colossale pour toutes les grosses pièces qu'il peut avoir à faire.
\paragraph{}
En outre, il existe un grand nombre de tailles différentes pour le pilon. Ainsi, si on peut trouver aisément des outils
de plusieurs tonnes dans les industries, on trouve aussi des modèles très légers permettant un travail très fin dans de
petits ateliers, comme les petits martinets de carossier parfois utilisés en ferronerie.
PHOTO!
\subsubsection{Le ventilateur}
\paragraph{}
Depuis l'apparition de la forge, les feux doivent être attisés. Sans cela, d'une part la réduction du minerai est
impossible, d'autre part, son modelage à chaud reste très limité par une température non seulement peu
élevée\footnote{En moyenne, des braises de charbon de bois sont à 800\degres C si elles ne sont pas attisées}, mais en
plus très lente à atteindre. Les soufflets ont donc été inventé dans ce but: accélérer la chauffe.
\paragraph{}
Mais le soufflet médiéval devait généralement être actionné à la main, le plus souvent par un apprenti, parfois
mécaniquement par la force hydraulique, ce qui n'était forcément pas très efficace. De plus, son souffle n'est jamais
continu, il fonctionne par intermittence en soufflant très fort un moment, puis il faut le temps de le ``remonter''
avant de pouvoir souffler à nouveau.
\paragraph{}
L'invention du ventilateur comme moyen de soufflerie révolutionne donc le contrôle du forgeron sur son feu puisque s'il
règle la vitesse de la machine, il contrôle directement la température de sa forge. De plus, la soufflerie permanente
générée par le ventilateur permet de chauffer les pièces continuellement, contrairement au soufflet qui le fait par
intermittence, ce qui permet de les amener beaucoup plus rapidement à la température voulue. Le gain de temps, mais
surtout d'énergie humaine est ici énorme, puisque le forgeron peut désormais se reposer pendant que son métal chauffe.
Il n'a pas non plus besoin de quelqu'un pour activer le soufflet pendant qu'il chauffe sa pièce pour une trempe, chose
qui était autrefois presque obligatoire puisque que toute l'attention doit être portée sur le métal afin de ne pas rater
la trempe, et une deuxième personne activant la forge était donc nécessaire presque systématiquement.
\subsubsection{La forge à gaz}
\paragraph{}
Avec l'apparition du gaz comme énergie courante, un nouveau type de forge a fait son apparition: la forge à gaz. Elle
fonctionne sur le même principe que la forge à charbon plus classique, mais on ne règle alors plus l'arrivée du
comburant, l'air, pour contrôler la température, mais plutôt celle du carburant, le gaz, et cela se fait avec une simple
vanne, tout comme sur les gazinières. Le contrôle est immédiat et une telle forge a ainsi une inertie très réduite: elle
monte très rapidement en température et redescent très vite également.
\paragraph{}
L'autre avantage est que l'on peut, pour une forge fixe, la brancher sur le gaz de ville et on n'a alors plus besoin de
trouver régulièrement du combustible comme avec le charbon. Mais la forge à gaz est aussi beaucoup utilisée en tant que
forge mobile, avec une bouteille à côté, car le gain de place est plutôt conséquent par rapport à un sac de charbon, et
l'abscence de fumée dégagée permet aussi de s'installer sous un stand lors d'une manifestation. C'est donc dans ce genre
de cas qu'on la rencontre le plus.
\paragraph{}
Cette forge ne fait cependant pas l'unanimité chez les forgerons car d'une part elle fait usage d'une énergie non
renouvelable et cela n'est pas approuvé par tout le monde, et d'autre part, la combustion du gaz provoque un bruit de
souffle permanent qui n'est pas non plus des plus agréables. Son utilisation est parfois placé sous le signe de
l'occasionnel par des forgerons qui utilisent du charbon dans leur atelier, mais du gaz lorsqu'ils sont en déplacement,
afin de trouver un compromis entre mobilité et respect de l'environnement.
\subsubsection{Le chalumeau}
\paragraph{}
Le chalumeau est là un autre outil utilisant une énergie récente. En effet ceux qui sont courament utilisés par les
professionnels de zinguerie, plomberie, et autre, sont des chalumeaux oxyacétylénique, c'est à dire qui utilisent de
l'acétylène et de l'oxygène pour former des flammes atteignants facilement les 3000\degres C.
\paragraph{}
L'intérêt d'utiliser ce type d'outil en forge est que l'on peut facilement chauffer de manière très sélective une pièce
en envoyant la flamme que là où l'on souhaite chauffer et ainsi ne pas risquer d'endommager un travail précédemment
accompli.
\paragraph{}
En outre, la chauffe sélective permet aussi de réaliser des trempes selectives aiséments, puisque l'on chauffe alors
uniquement la partie à tremper sans chauffer le reste et on ne risque plus d'accident de trempe comme lorsque l'on
utilise une gangue réfractaire\footnote{Technique utilisée depuis l'Antiquité pour réaliser des trempes sélectives à
l'aide de matières réfractaires comme l'argile que l'on applique sur la pièce là où on ne veut pas la tremper, avant de
la chauffer puis de la plonger dans le bain de trempe. La gangue protège ainsi les zones qui ne refroidissent alors plus
assez vite pour être trempées} qui peut se briser ou être mal appliquée.
\subsubsection{Des limes grandement améliorées}
\paragraph{}
Autrefois, pour paufiner une pièce, la polir, ou l'aiguiser, on utilisait des limes, des meules, ou des pierres à
aiguiser. Mais ce travail était souvent très long car réalisé uniquement par l'énergie humaine. Réaliser des finitions
sur une pièce demandait donc un temps très conséquent, et cela était donc réservé pour les meilleurs objets, les épées
prestigieuses par exemple.
\paragraph{}
Aujourd'hui, il n'y a même pas besoin d'être forgeron pour posséder une meuleuse d'angle très simple qui permet pourtant
de gagner un temps énorme lorsqu'il s'agit de découper ou de réaliser un poncage plus ou moins grossier suivant le type
de disque utilisé.
\paragraph{}
De plus, les nombreuses ponceuses à bandes et autres tourets à meuler disponibles sur le marché équipent désormais la
plupart des ateliers d'artisan et les forgerons ne font guère d'exception à la règle.
\paragraph{}
Enfin, les limes de très haute qualité comme celles que l'on peut observer au musée du fer sont également monnaie
courante et la qualité des finitions qui peuvent être atteintes, comme par exemple en horlogerie, sont par conséquent
impressionnantes.
\subsection{Des matériaux améliorés}
% Connaissance fine des métaux
@ -549,6 +723,7 @@ avantage: pouvoir faire faire sur mesure ce que l'on désire.
\section{Rencontre avec Denis Poux}
\label{denis}
% C'est à Chaudron (25) que ce ferronier d'art est installé et c'est là que j'ai pu avoir le plaisir de le rencontrer le 31 Octobre. Il
% m'a beaucoup parlé de sa passion et m'a énormément éclairé sur la façon dont peut vivre un artisan qui travaille le fer
@ -605,11 +780,13 @@ Didier Boisseuil, « Catherine Verna, Le Temps des moulines. Fer, technique et s
décembre 2013. URL : \url{http://medievales.revues.org/1033}
Site intéressant:
http://forge-medievale.e-monsite.com/
\url{http://forge-medievale.e-monsite.com/}
Fabrication d'une chaine:
http://ruralblacksmith.blogspot.fr/2010/06/link-by-link-chain-by-chain.html
\url{http://ruralblacksmith.blogspot.fr/2010/06/link-by-link-chain-by-chain.html}
3kg sous terre
\url{http://www.3kgsousterre.blogspot.fr/} et \url{http://www.forgedecaractere.fr/}
\end{document}

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