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@ -16,7 +16,7 @@
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\usepackage{color}
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\usepackage{listings}
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\usepackage{hyperref}
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\usepackage[colorlinks=true,linkcolor=black]{hyperref}
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\setcounter{tocdepth}{2}
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@ -50,7 +50,7 @@ pierre, ou le tissus par exemple, le fer reste un des matériaux les plus utilis
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constructions de l'époque. En effet, du fer à cheval à la ballustrade de balcon, en passant par toutes sortes
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d'outils tranchants, tous sont réalisés par des forgerons plus ou moins spécialisés dans un domaine ou l'autre.
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\subsubsection{}
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\subsubsection{Une activité complexe}
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Mais malgré cette généralisation de la forge, elle reste un art très complexe à maîtriser. Elle consiste à travailler le
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métal, généralement à chaud, par une succession de coups portés sur la pièce. Celle-ci est généralement posée sur une
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@ -67,7 +67,9 @@ chauffe et complexifie donc la tâche du forgeron.
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\paragraph{}
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La dernière des difficulté est lié à la température, puisqu'il s'agit des traitements thermiques. Réaliser une pièce est
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un chose, mais lui donner les propriétés mécaniques voulus en est une autre, et le traitement thermique intervient là
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car c'est principalement lui qui confère aux pièces leurs propriétés.
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car c'est principalement lui qui confère aux pièces leurs propriétés. Ce n'est que depuis que l'on commence à connaître en finesse la
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métallurgie, vers le XIX\ieme siècle, que l'on comprend vraiment ce qu'il se passe, mais cela n'empêchait pas nos
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ancêtres de maîtriser ces traitements de manière empirique, choses qui, comme le reste, n'est pas des plus simples.
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\subsubsection{}
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@ -102,10 +104,10 @@ transformer en art!
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Dans la nature, le fer se trouve sous forme de minerai, des rochers et des pierres qui contiennent une grande quantité
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de fer (jusqu'à plus 60\% pour certains minerais comme les magnétites). Il faut alors extraire ce fer en chauffant le
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minerai, ce qui permet aux impuretés qui fondent à des température plus basse que le fer, de s'éliminer, avant de
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récupérer un bloc de fer par fusion des atomes entre eux. Cette fusion a lieu vers les 1100-1220\degres C. Toute cette
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minerai, ce qui permet aux impuretés fondant à des température plus basse que le fer, de s'éliminer, avant de
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récupérer un bloc de fer par fusion des atomes entre eux. Cette fusion a lieu vers les 1100-1200\degres C. Toute cette
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opération de chauffe était réalisée dans un bas-fourneau jusqu'à l'invention puis la généralisation du haut-fourneau
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entre le XII\ieme et le XV\ieme siècle.
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entre le XII\ieme et le XV\ieme siècle, soit à la fin du Moyen-Âge.
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\begin{figure}[H]
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\centering
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\includegraphics[width=0.7\textwidth]{bas_fourneau.jpg}
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@ -117,10 +119,12 @@ loupe: un bloc de métal pas très homogène. Ce bloc était ensuite forgé et s
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afin de l'homogenéiser et l'on obtenait après cette étape un saumon, qui était parfois de nouveau reforgé pour en faire une
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barre. Cette barre était ensuite livrée aux différents forgeron comme matière première.
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\paragraph{}
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Il s'agissait alors de fer, maintenant appellé communément fer au carbone ou acier doux, car pendant les transformation, la chauffe au charbon le
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Il s'agissait de fer, maintenant appellé communément fer au carbone ou acier doux, car pendant les transformation, la chauffe au charbon le
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faisait absorber une très petite quantité de carbone, mais une quantité trop faible pour transformer le métal en véritable acier.
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\paragraph{}
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L'image suivante, prise sur Internet, illustre parfaitement les loupes et saumon que l'on peut observer au musée du fer
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L'image suivante, prise sur
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Internet\footnote{Forum outil anciens:\\
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\url{http://www.forum-outils-anciens.com/t4015-Loupe-de-bas-fourneau-et-saumon-de-fer.htm}}, illustre parfaitement les loupes et saumon que l'on peut observer au musée du fer
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de Vallorbe.
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\begin{figure}[H]
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\centering
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@ -140,27 +144,59 @@ spécialisations, puisqu'en réalité, un forgeron pouvait parfois être amené
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retrouvait de temps en temps à la confection des serrures\footnote{Référence: Les maréchaux à l'époque médiévale}.
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\subsection{Le forgeron "classique"}
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\subsection{Le forgeron}
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Le forgeron "classique", c'est celui qui est le plus courament désigné par le terme général forgeron, puisqu'il n'a pas
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un métier très précis. Ils étaient très nombreux, l'industrie n'existant pas encore. C'est lui qui fabrique la plupart
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des outils de la vie courante, c'est à dire une multitude d'outils agricoles, mais aussi les parties métalliques d'un
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bâtiment tel les pentures de portes ou les garde-corps d'un balcon.
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Le forgeron, c'est celui qui est le plus courant au Moyen-Âge, puisqu'il n'a pas un métier très précis. Ils étaient très
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nombreux, l'industrie n'existant pas encore. C'est lui qui fabrique la plupart des outils de la vie courante, c'est à
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dire une multitude d'outils agricoles, mais aussi les parties métalliques d'un bâtiment tel les pentures de portes ou
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les garde-corps d'un balcon.
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\paragraph{}
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C'est un artisan
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C'est un artisan très polyvalent, car pour fabriquer les outils de tous les autres métiers, il doit les connaître le
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mieux possible, afin de fournir le meilleur matériel. Mais ce sont aussi aux autres travailleurs d'énoncer clairement
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leurs besoins. Par exemple, un charpentier qui a besoin d'un certain type de clous doit pouvoir le décrire précisément
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au forgeron pour que celui-ci les fabrique. Plus complexe: les outils agricoles. Le Moyen-Âge est une période où
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l'agriculture s'est le plus développé, et cela est passé également par l'outillage, qui était donc surtout fabriqué par
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le forgeron. Charrues, faux, houes, bêches étaient des objets assez courants dans la vie rurale de l'époque.
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\paragraph{}
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Dans les villes la demande pouvait être tout à fait différente. Il n'est en effet plus guère question de fabriquer et
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réparer des charrues, en revanche, il faut être capable de fournir des couverts à toute la population. La difficulté
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vient donc ici de la répétition du même objet et le forgeron doit donc être capable de fabriquer rapidement un pique à
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viande, généralement efficacement décoré, mais surtout en grande série. La décoration et l'uniformité des pièces est
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d'autant plus importante que la commande du service de table est pour le seigneur local, car celui ci peut alors rémunérer
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grassement l'artisan qui fournira de belles pièces rapidement.
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\subsection{Le maréchal-ferrant}
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\paragraph{}
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Le maréchal-ferrant est certainement la classe de forgeron la plus complexe de part son hétérogéneité au sein de la
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classe, mais aussi de part le nombre de compétence qu'un maréchal-ferrant doit cumuler.
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classe, mais aussi de part le nombre de compétence qu'un maréchal-ferrant doit cumuler\footnote{Les sources de cette
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partie sont essentiellement tirées de ``Les maréchaux à l'époque médiévale : forgerons ou vétérinaires ?``}.
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\paragraph{}
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Apellé autrefois simplement maréchal, souvent orthographié \emph{mareschal}, cet artisan du fer doit certes être un
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très bon forgeron, le fer à cheval étant une pièce plutôt complexe à réaliser non pas par sa forme, mais par le fait
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qu'elle doive s'adapter parfaitement aux contraintes imposées par le sabot du cheval variant d'une bête à une autre,
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mais aussi des ``spécialistes de la médecine du cheval''\footnote{Référence: Les maréchaux à l'époque médiévale}.
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Appelé autrefois simplement maréchal, souvent orthographié \emph{mareschal}, cet artisan du fer doit certes être un
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très bon forgeron, mais il doit également très bien connaître le cheval: son anatomie, ses maladies, et tout ce qui peut
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s'y rapporter.
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Le fer à cheval étant une pièce plutôt complexe à réaliser non pas par sa forme, mais par le fait qu'elle doive
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s'adapter parfaitement aux contraintes imposées par le sabot du cheval variant d'une bête à une autre, le maréchal doit
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avant tout être un très bon forgeron et ses pièces doivent être les plus précises possible. Il ne s'agit pas de ferrer
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un cheval avec un fer qui lui donnerait des défauts ou le déstabiliserait. La responsabilité est donc relativement
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importante, ce qui fait du maréchal à l'époque généralement quelqu'un d'important.
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\paragraph{}
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En effet, les archives montrent que dans la majorité des municipalités et seigneureries, le maréchal est dans les
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artisans les mieux payé. Il peut même parfois accéder à certaines responsabilité de la commune, ce qui est gage d'une
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certaine noblesse, pourtant il lui arrive parfois d'être relativement pauvre, commes certains l'étaient dans le
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Poitou\footnote{Page 166}.
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Cependant, qu'il soit pauvre ou plutôt riche, le maréchal se voit partout confié des missions diverses. Il doit non
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seulement ferrer les chevaux, mais il est aussi très souvent amené à les soigner des diverses maladies qu'ils peuvent
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contracter. On observe ainsi dans les registres de compabilité seigneuriaux qu'ils étaient contactés au moins aussi
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souvent, voire même plus, que les hippiatres, lorsque des cas pathologiques se présentaient dans une cour. Cela est
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principalement dû à leur effectif plus élevé que ces derniers. De plus, étant donné qu'ils devaient venir régulièrement
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pour le ferrage, on peut penser que les clients faisaient appel à eux aussi par habitude, et parce qu'il devait aussi
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connaître les bêtes, ce qui ne peut qu'aider à les traiter.
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Ce
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@ -242,6 +278,66 @@ rencontré. En effet, la forge n'est et n'a jamais été quelque chose que l'on
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médiévaux vouaient leur vie entière, comme décrit précédemment, à ce métier durant des générations, et c'est à cela que
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l'on doit la plupart des avancées dans ce domaine, à ces gens qui, à force d'expérience, on mis au point des techniques
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qui tendent désormais à s'oublier.
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\paragraph{}
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Mais il ne faut pas croire que ces techniques concernent uniquement le modelage des pièces, car en réalité, les
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techniques de forge sont bien plus vastes et concernent également en grande partie la métallurgie et les traitements
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thermiques par exemple. Décrivons quelques unes de ces techniques.
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\subsubsection{Concernant le modelage}
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\paragraph{Deux pièces identiques}
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Contrairement à nos jours où il est plutôt aisé de reproduire plusieurs fois la même pièce à l'aide d'automatisations,
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cela était beaucoup plus complexe il y a un millénaire. Mais de nombreuses astuces se transmettaient alors de génération
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en génération pour être sûr d'y parvenir. Par exemple, l'utilisation d'un gabarit pour créer une volute garanti que
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seule la fabrication du dit gabarit se devra d'être précise et rigoureuse. Ensuite, chaque volute viendra se faire en
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s'appuyant sur cette même pièce de départ et l'on est sûr de pouvoir en créer toute une série quasiment identiques.
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\subsubsection{Le cas de la soudure}
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\paragraph{}
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Si aujourd'hui nous connaissone une multitude de techniques pour souder deux pièces entre elles, il n'en était pas de
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même au Moyen-Âge. En effet, soudure à l'arc, brasure à l'étain, rien de tout cela n'existait, mais les artisans avait
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tout de même trouvé une techniques, et même si celle-ci était très difficile à maîtriser, elle n'en restait pas moins
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d'une efficacité à toute épreuve. C'est en effet cette technique qui permettait la fabrication des chaînes, accessoire
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utilisé depuis l'époque romaine pour attacher au départ essentiellement des esclaves, mais qui depuis a servit pour bien
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d'autres usages, particulièrement dans l'agriculture, activité prédominante au Moyen-Âge.
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\paragraph{}
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Le principe est très simple, il suffit de chauffer les deux pièces à souder à une température assez élevée (le blanc
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soudant), les rapprochant de leur point de fusion, puis de les marteler l'une sur l'autre pour fusionner les matériaux
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entre eux. La soudure est alors terminée. Mais lorsque l'on chauffe le fer à des températures très élevées, il peut
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finir par brûler auquel cas la pièce devient inutilisable. La difficulté réside donc dans une chauffe parfaite,
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suffisamment élevée pour souder, mais pas trop pour ne pas brûler.
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\paragraph{}
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Même si elle n'est plus guère pratiquée à notre époque, la soudure au feu est à la base de nombreuses prouesses, pour le
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fabriquant d'épée comme pour le fabriquant de chaînes. En effet, pour obtenir une bonne lame, il est nécessaire de
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replier la matière première sur elle même un très grand nombre de fois pour obtenir un métal très homogène, en venant
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même à comporter des sortes de ``fibres'' qui lui donnent une résistance accrue aux chocs et torsions. Mais ces plis ne
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sont efficaces qui si ils se soudent entre eux, et pour cela il faut savoir chauffer parfaitement son métal
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régulièrement pendant de longues heures. Les forgeurs de katanas japonais étaient au même moment des experts en la
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matière.
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\paragraph{}
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Pour fabriquer des chaînes, le principe est le même, on a au départ des barreaux de fer coupés à la bonne longueur,
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généralement une quinzaine de centimètres pour obtenir une chaîne relativement grosse et solide. Ces barreaux sont
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ensuites pliés en leur milieu pour former un 'U', puis les deux extrêmités sont chauffées pour les replier l'une sur
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l'autre, la soudure est prête à être effectuée. On chauffe alors cette partie jusqu'au blanc puis on les martèle afin de
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les fusionner. Un expert ne met pas plus de trois minutes pour réaliser cette opération, comme le montre une vidéo
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explicative du musée du fer, où l'on voit un forgeron fabriquant de chaîne à l'œuvre. Il est précisé que cet homme
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réalisait trente mètres de chaîne par jour lorsqu'il était encore en activité!
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\subsubsection{Une certaine connaissance métallurgique}
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\paragraph{}
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Même si les médiévaux ne connaissaient pas précisément ce qu'il se passait au niveau atomique dans le métal qu'ils
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travaillaient, il avaient tout de même appris que le fer se comportait différemment après certains traitements. Ainsi,
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même si ils ne connaissaient pas vraiment la différence entre le fer et l'acier, les deux appellation existaient déjà et
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l'on savait que l'on pouvait passer du fer à l'acier, du moins superficiellement en appliquant par exemple de la corne
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sur le métal chaud. La corne étant un produit organique, il contient une grande quantité de carbone, et ce composé
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pouvait alors pénétrer dans le fer, le transformant en acier localement, et le rendant alors trempable.
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\paragraph{}
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Mais il existait une multitudes de techniques pour procéder à une carburation du fer, dont bon nombre sont consignées
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dans des écrits historiques\footnote{Référence: Sur la fabrication de l'acier\ldots}, ce qui prouve que les forgerons
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avaient déjà certaines connaissances théoriques, mais surtout des connaissances pratiques, car même si aujourd'hui les
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écrits sont restés, plus personne ne sait vraiment comment cette carburation se pratiquait, étant donné que l'on sait
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fabriquer de l'acier avec le taux voulu de carbone directement. Les forgerons modernes n'ont donc plus à se soucier de
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ce genre de problèmes, ils doivent simplement savoir quel acier utiliser pour quel usage.
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% Peu de métallurgie, on sait comment faire mais pas comment ça marche.
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@ -267,7 +363,23 @@ qui tendent désormais à s'oublier.
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% À l'époque romain/celte: fabrication de clefs, fer à cheval.
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\subsection{Une expérience qui tend à s'oublier}
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\subsection{Une expérience qui renaît chez des passionnés}
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Durant les révolutions industrielles de ces derniers siècles, les forges se sont mécanisées et les hommes se
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préoccupaient plus de savoir comment rentabiliser les processus, plutôt que de savoir comment conserver les techniques
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héritées des temps anciens. C'est pourquoi nombre de techniques ont disparu, remplacé par des méthodes industrielles
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plus efficaces à la grande production.
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Concernant le Moyen-Âge, ces derniers temps ont vu naître un grand nombre de manifestations publiques, se tenant le plus
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souvent sur des sites historiques tels des châteaux forts ou autre ville fortifiée, afin de présenter aux gens toutes
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ces connaissances pratiques qui se retrouvent petit à petit. Les travaux des historiens de ces dernières années ont mis
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en évidence certaines pratiques, qui une fois publiées, font l'objet d'une expérimentation par ces gens qui même s'il ne
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sont pas forcément des professionnels du métier, aiment à pratiquer ces gestes perdus.
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\paragraph{}
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Un exemple assez connu est celui de Guédelon, où une équipe de passionné construit en ce moment un Château Fort selon
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les techniques médiévales, sans aucune aide technologique. Selon les artisans travaillant là bas, cette reconstitution
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est trè bien perçu par les historiens, car cela permet à ces derniers, comme évoqué au paragraphe précédent, de
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visualiser avec des gestes les techniques décritent dans les écrits.
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@ -378,6 +490,17 @@ Animation forge pince:
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Fabrication acier antiquité - Moyen Age
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\url{http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_2007_num_151_3_91356}
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\paragraph{}
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Didier Boisseuil, « Catherine Verna, Le Temps des moulines. Fer, technique et société dans les Pyrénées centrales
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||||
(xiiie-xvie siècles) », Médiévales [En ligne], 46 | printemps 2004, mis en ligne le 13 mars 2006, consulté le 29
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||||
décembre 2013. URL : \url{http://medievales.revues.org/1033}
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Site intéressant:
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http://forge-medievale.e-monsite.com/
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Fabrication d'une chaine:
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http://ruralblacksmith.blogspot.fr/2010/06/link-by-link-chain-by-chain.html
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\end{document}
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