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\title{MR00 - Comparaison entre la forge médiévale et la forge artisanale moderne}
\author{Florent JACQUET}
\date{\today}
\begin{document}
\maketitle
\begin{titlepage}
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\begin{center}
\textsc{\LARGE Université de Technologie de Belfort Montébliard}\\[1cm]
\textsc{\Large MR00}\\
\rule{\linewidth}{0.5mm}
{ \huge \bfseries Comparaison entre la forge médiévale et la forge artisanale moderne\\[0.4cm] }
\rule{\linewidth}{0.5mm}
\vskip1cm
% Author and supervisor
Florent \textsc{Jacquet}
\\\includegraphics[scale=0.4]{enclume.jpg}
\vfill
{\large \today}
\end{center}
\end{titlepage}
\newpage
\chapter*{Remerciements}
\addcontentsline{toc}{chapter}{Remerciements}
\paragraph{}
Avant toutes choses, je souhaite remercier les personnes qui m'ont aidé et qui ont donc contribué de manière directe ou
indirecte à mes recherches pour la réalisation de ce rapport. Je remercie donc particulièrement M. Denis \textsc{Poux}, ferronier
d'art à Chaudron (25), qui a bien voulu prendre le temps de me faire visiter son atelier et qui a également répondu à
toutes les questions que j'ai pu lui poser. Je remercie également le Musée du Fer de Vallorbe (VD, Suisse), et particulièrement une
des forgeronnes y travaillant, pour la démonstration réalisée dans une parfaite conservation d'un atelier des
Grandes Forge de Vallorbe. Je remercie encore mes parents pour m'avoir toujours emmené en visite partout où nous
allions, et particulièrement pour la visite du chantier médiéval de Guédelon en 2007, d'où j'ai également pu tirer
quelques belles images. Enfin, je remercie Mme. Marina \textsc{Gasnier} pour m'avoir suivi et conseillé dans mes recherches
durant tout le semestre au cours du quel ce rapport fût rédigé.
\tableofcontents
\listoffigures
\newpage
\section*{Introduction}
\addcontentsline{toc}{section}{Introduction}
\chapter*{Introduction}
\addcontentsline{toc}{chapter}{Introduction}
\subsubsection{}
\paragraph{}
Depuis environ 1800 avant Jésus Christ, l'Homme travaille le fer, et depuis près de quatre ou cinq millénaires avant JC,
Depuis environ 1800 avant Jésus Christ (JC), l'Homme travaille le fer, et depuis près de quatre ou cinq millénaires avant JC,
il a découvert le métal à travers le cuivre. Mais si au départ ses ouvrage restent très sommaires, ils s'affinent avec
le temps et l'expérience des artisans de l'époque.
\paragraph{}
Entre la chute de l'Empire Romain d'occident vers le V\ieme siècle après JC et la Renaissance au XV\ieme, s'étant le
Entre la chute de l'Empire Romain d'occident vers le V\ieme{} siècle après JC et la Renaissance au XV\ieme{}, s'étant le
Moyen-Âge. À cette époque, la forge est un des métiers les plus important et des plus pratiqué, car hormis le bois, la
pierre, ou le tissus par exemple, le fer reste un des matériaux les plus utilisé pour réaliser la plupart des objets et
constructions de l'époque. En effet, du fer à cheval à la ballustrade de balcon, en passant par toutes sortes
@ -59,15 +91,15 @@ entre lesquels il se retrouve coincé. La difficulté réside donc principalemen
forgeron arrive à donner ses coups.
\paragraph{}
Une autre grosse difficulté se trouve dans la gestion de la température, puisque même si il reste possible de forger à
froid, on préfère généralement chauffer le métal afin de l'assouplir, de l'attendrir, et ainsi de le rendre beaucoup
plus facile à travailler. Mais il existe de nombreuses températures de travail, dépendant de ce que l'on veut faire, et
celles-ci s'étendent de la température ambiante jusqu'à plus de 1200C, ce qui laisse une très large possibilité de
chauffe et complexifie donc la tâche du forgeron.
froid, on préfère généralement chauffer le métal afin de l'assouplir en changeant sa structure cristalline, et ainsi de
le rendre beaucoup plus facile à travailler. Mais il existe de nombreuses températures de travail, dépendant de ce que
l'on veut faire, et celles-ci s'étendent de la température ambiante jusqu'à plus de 1200\degres{}C, ce qui laisse une
très large possibilité de chauffe et complexifie donc la tâche du forgeron.
\paragraph{}
La dernière des difficulté est lié à la température, puisqu'il s'agit des traitements thermiques. Réaliser une pièce est
un chose, mais lui donner les propriétés mécaniques voulus en est une autre, et le traitement thermique intervient là
car c'est principalement lui qui confère aux pièces leurs propriétés. Ce n'est que depuis que l'on commence à connaître en finesse la
métallurgie, vers le XIX\ieme siècle, que l'on comprend vraiment ce qu'il se passe, mais cela n'empêchait pas nos
métallurgie, vers le XIX\ieme{} siècle, que l'on comprend vraiment ce qu'il se passe, mais cela n'empêchait pas nos
ancêtres de maîtriser ces traitements de manière empirique, choses qui, comme le reste, n'est pas des plus simples.
\subsubsection{}
@ -78,13 +110,10 @@ réalisent des progrès considérables. Ils commencent en effet à travailler le
confection des ballustrades, des rampes d'escalier, ou encore des pentures de porte comme on peut le voir par exemple
sur la cathédrale Notre Dame à Paris.
\paragraph{}
Cet engoument pour le fer forgé est encore aujourd'hui d'actualité puisque l'on trouve toujours des ferroniers d'art, et
c'est donc une comparaison entre les différentes techniques, celles de l'époque médiévale et celles que l'on trouve de
nos jours, qui est développée dans la suite de ce rapport.
\paragraph{}
Quelles sont les différentes techniques qu'utilisaient nos ancêtres et qui ont été transmisent, ou pas, à notre
génération, dans la réalisation d'objets en fer forgé?
\paragraph{}
Cet engoument pour le fer forgé est encore aujourd'hui d'actualité puisque l'on trouve toujours des ferroniers
d'art, et il n'a pas non plus perdu de son utilité, puisque les maréchaux ferrent toujours des chevaux.
C'est donc une comparaison de la forge en France pendant ces deux périodes, celle du Moyen-Âge entre le X\ieme{} et le
XIII\ieme{} siècle, et celle de notre époque contemporaine, qui va nous intéresser tout au long de ce rapport.
@ -109,13 +138,14 @@ révolutionner cette pratique au point même de la transformer en art!
Dans la nature, le fer se trouve sous forme de minerai, des rochers et des pierres qui contiennent une grande quantité
de fer (jusqu'à plus 60\% pour certains minerais comme les magnétites). Il faut alors extraire ce fer en chauffant le
minerai, ce qui permet aux impuretés fondant à des température plus basse que le fer, de s'éliminer, avant de
récupérer un bloc de fer par fusion des atomes entre eux. Cette fusion a lieu vers les 1100-1200\degres C. Toute cette
récupérer un bloc de fer par fusion des atomes entre eux. Cette fusion a lieu vers les 1100-1200\degres{}C. Toute cette
opération de chauffe était réalisée dans un bas-fourneau jusqu'à l'invention puis la généralisation du haut-fourneau
entre le XII\ieme et le XV\ieme siècle, soit à la fin du Moyen-Âge.
entre le XII\ieme{} et le XV\ieme{} siècle, soit à la fin du Moyen-Âge.
\begin{figure}[H]
\centering
\includegraphics[width=0.7\textwidth]{bas_fourneau.jpg}
\caption{Un bas-fourneau (détail d'un panneau explicatif du musée du fer de Vallorbe)}
\caption{Un bas-fourneau}
\caption*{Détail d'un panneau explicatif du musée du fer de Vallorbe}
\end{figure}
\paragraph{}
Le fer était obtenu par fusion du minerai dans des bas-fourneau afin d'obtenir ce que l'on appelle une
@ -148,7 +178,8 @@ loupes et saumon que l'on peut observer au musée du fer de Vallorbe.
\begin{figure}[H]
\centering
\includegraphics[width=0.7\textwidth]{loupe_saumon.jpg}
\caption{Une loupe (en bas) et un saumon (en haut) prêt à être forgé}
\caption{Après la réduction}
\caption*{Une loupe (en bas) et un saumon (en haut) prêt à être forgé}
\end{figure}
\subsection{Différentes classes}
@ -193,9 +224,16 @@ travail pour éviter une pénurie d'outils.
Sur ces constructions, le minerai était parfois extrait sur place, et encore une fois, le forgeron devait aussi savoir
comment fabriquer le métal qu'il allait devoir travailler à partir des pierre ferrugineuses extraites du sol. Un bel
exemple de reconstitution est visible régulièrement au chantier de Guédelon, où des réductions ferreuses sont pratiquées
plusieures fois par an sur place par le forgeron du chantier, illustrant encore une fois la polyvalence de ce métier.
plusieurs fois par an sur place par le forgeron du chantier, illustrant encore une fois la polyvalence de ce métier.
\begin{figure}[H]
\centering
\includegraphics[width=\textwidth]{reduction.jpg}
\caption{Réduction ferreuse}
\caption*{Scorie s'écoulant d'un bas-fourneau au chantier médiéval de Guédelon}
\end{figure}
\subsection{Le maréchal-ferrant}
\paragraph{}
@ -298,6 +336,7 @@ très polyvalents, un bon nombre passaient leur vie à faire toujours la même c
exemple des charons, ceux qui faisaient le cerclage des roues de charrette, des serruriers, qui maîtrisaient la
mécanique, ou des chaîniers, pour qui la soudure au feu n'avait plus aucun secret.
\paragraph{Le charon}
\label{charon}
C'est là une spécialisation très particulière de la forge car elle ne demande pas une grande maîtrise du marteau et de
l'enclume, mais elle reste néanmoins astucieuse. Le principe est d'utiliser le fait que la matière se dilate à la
chaleur. On fabrique alors un cercle de fer ne pouvant rentrer en force autour de la roue en bois, on le chauffe dans un
@ -309,6 +348,14 @@ roue et ainsi la maintenir bien en place.\footnote{Une très belle reconstitutio
Saint Michel au village de Maredret en Belgique \\
\url{http://www.maredret.be/patrimoine/patrimoinehistorique/ancienneforge/cerclagederouedecharrette/cerclagederouedecharrette.htm}}
\paragraph{Le serrurier}
Voilà un métier qui est bien plus vieux qu'il n'y parait. On pourrait penser que les serrures, qui sont des mécanismes
généralement assez complexes, seraient assez récents, mais il n'en est rien. On en trouvait déjà pendant l'Antiquité!
Naturellement, ce métier a donc perduré au Moyen-Âge. Cet artisan fabriquait des serrures, mais également tous les
systèmes mécaniques relativement fin de l'époque. Cela comprend donc bien les serrures, mais aussi les mécanismes de
fermeture des portes et fenêtres, ou encore les petites charnières de placards ou coffre-fort.
\paragraph{}
Ce métier est aujourd'hui toujours présent, car le nombre le serrure n'ayant pas diminué, les artisans
métallier-serrurier ont toujours leurs titres de noblesse dans ce qui est de la réparation et du bâtiment.
% C'est à cette époque que le métier était le plus présent dans la vie courante, étant donné l'abscence d'industrie et le
@ -439,7 +486,7 @@ sur le métal chaud. La corne étant un produit organique, il contient une gran
pouvait alors pénétrer dans le fer, le transformant en acier localement, et le rendant alors trempable.
\paragraph{}
Mais il existait une multitudes de techniques pour procéder à une carburation du fer, dont bon nombre sont consignées
dans des écrits historiques\footnote{Référence: Sur la fabrication de l'acier\ldots}, ce qui prouve que les forgerons
dans des écrits historiques\footnote{Référence: Sur la fabrication de l'acier\ldots{}}, ce qui prouve que les forgerons
avaient déjà certaines connaissances théoriques, mais surtout des connaissances pratiques, car même si aujourd'hui les
écrits sont restés, plus personne ne sait vraiment comment cette carburation se pratiquait, étant donné que l'on sait
fabriquer de l'acier avec le taux voulu de carbone directement. Les forgerons modernes n'ont donc plus à se soucier de
@ -483,11 +530,33 @@ ces connaissances pratiques qui se retrouvent petit à petit. Les travaux des hi
en évidence certaines pratiques, qui une fois publiées, font l'objet d'une expérimentation par ces gens qui même s'il ne
sont pas forcément des professionnels du métier, aiment à pratiquer ces gestes perdus.
\paragraph{}
Un exemple assez connu est celui de Guédelon, où une équipe de passionné construit en ce moment un Château Fort selon
les techniques médiévales, sans aucune aide technologique. Selon les artisans travaillant là bas, cette reconstitution
est très bien perçu par les historiens, car cela permet à ces derniers, comme évoqué au paragraphe précédent, de
visualiser avec des gestes les techniques décritent dans les écrits.
Un exemple assez connu est celui de Guédelon, où une équipe de passionné construit encore en ce moment un Château Fort selon
les techniques médiévales, sans aucune aide technologique\footnote{Ils sont toutefois obligés de respecter certaines
normes de sécurité, comme le port du casque ou des chaussures de sécurité pour certains métiers.}. Selon les artisans
travaillant là bas, cette reconstitution est très bien perçu par les historiens, car cela permet à ces derniers, comme
évoqué au paragraphe précédent, de visualiser avec des gestes les techniques décritent dans les écrits.
\begin{figure}[h]
\centering
\includegraphics[width=0.9\textwidth]{atelier_medieval.jpg}
\caption{Atelier médiéval}
\caption*{Forge de chantier permanent reproduite fidèlement au Château de Guédelon}
\end{figure}
\paragraph{Cerclage à Maredret}
Même s'il est vrai que cela n'a plus guère d'utilité aujourd'hui de cercler une roue de charrette, des passionnés l'ont
quand même fait dans le petit village belge de Maredret. Il ont parfaitement reproduit la technique décrite dans le
paragraphe sur le charon (voir \ref{charon}) et ont avec succès réalisé ce que nos ancêtres faisaient tous les jours,
car c'était à l'époque le seul moyen de transport.
\begin{figure}[h]
\centering
\includegraphics[width=0.9\textwidth]{cerclage.jpg}
\caption{Cerclage à Maredret}
\caption*{Pendant l'étape du cerclage, le fer est brûlant et il faut alors bien arroser le bois pour éviter qu'il ne
flambe}
\end{figure}
@ -537,7 +606,7 @@ structures de moindre envergures situées dans son rayon d'action.
De nos jours, rare se fait donc le forgeron qui vit de ce travail, car bien souvent, c'est une activité exercée en amateur
par quelqu'un qui a souvent une formation professionnelle toute autre, contrairement à nos ancêtres qui exercaient ce
métier car il était nécéssaire à la vie de toute une société, par la fabrication et la réparation d'une grande majorité
d'outils, armes, bâtiments\ldots
d'outils, armes, bâtiments\ldots{}
\paragraph{}
Mais la magie que sucitaient autrefois le métal rouge et les coups de marteau, tout comme la maîtrise de la trempe et
autres procédés, ne s'est toujours pas éteinte, et pourrait même avoir grandie avec la raréfaction du métier. On
@ -566,7 +635,7 @@ soignera autant par la médecine que par la pose de fers orthopédiques par le m
\subsection{De nouvelles connaissances}
\paragraph{}
Depuis le Moyen-Âge, est apparue au XIX\ieme siècle la métallurgie, la science des métaux. Cette science vise à étudier
Depuis le Moyen-Âge, est apparue au XIX\ieme{} siècle la métallurgie, la science des métaux. Cette science vise à étudier
et comprendre le comportement de ces matières du point de vue mécanique, thermique, chimique, physique, en bref à
connaître les métaux en finesse.
\paragraph{}
@ -584,7 +653,7 @@ Ainsi, on retrouve l'étude de toutes ces connaissances dans les formations de f
que le manque d'expérience soit en partie comblée par des fondements théoriques. On arrive donc à des tableaux comme les
suivants (Figure: \ref{fig:couleurs}). Ces tableaux seuls ne sont certes guères utiles, mais lorsqu'on les combine aux
informations fournies avec chaque acier que l'on peut acheter, comme la température de trempe, le milieu de trempe idéal
(eau, huile, autre\ldots), ou bien la température de recuit par exemple, on sait alors très facilement comment traiter
(eau, huile, autre\ldots{}), ou bien la température de recuit par exemple, on sait alors très facilement comment traiter
son acier pour obtenir les propriétés les plus intéressantes et on a plus besoin de faire toutes sortes de tests sur des
petits morceaux, ni de procéder par tâtonnement pour connaître approximativement ces données.
@ -592,7 +661,8 @@ petits morceaux, ni de procéder par tâtonnement pour connaître approximativem
\label{fig:couleurs}
\centering
\includegraphics[width=\textwidth]{couleurs.jpg}
\caption{Les différentes couleurs de l'acier lorsqu'il est chauffé}
\caption{Couleurs de l'acier}
\caption*{Les différentes couleurs de l'acier lorsqu'il est chauffé}
\end{figure}
\subsection{Des techniques qui tendent à s'oublier}
@ -644,12 +714,12 @@ mais reste tout de même basée sur les grands principes existants depuis mainte
\paragraph{}
Contrairement à leurs ancêtres, les forgerons contemporains ont désormais accès à un grand nombre d'outils variés
permettant d'accélérer et de gagner en efficacité dans leur travail. Cela passe par toutes les sortes d'outils
possibles: de modelage, de découpe, de chauffe, de soudage, etc\ldots
possibles: de modelage, de découpe, de chauffe, de soudage, etc\ldots{}
\subsubsection{Le marteau-pilon}
\paragraph{}
Le premier exemple qui vient en tête lorsque l'on parle des outils modernes du forgeron est certainement le
marteau-pilon. Mis au point vers la fin du XIX\ieme siècle au Creusot, son ancêtre, le martinet, existait cependant
marteau-pilon. Mis au point vers la fin du XIX\ieme{} siècle au Creusot, son ancêtre, le martinet, existait cependant
déjà au Moyen-Âge même s'il était très peu répandu au début car il n'était vraiment utile que dans les forges de grande
envergure et son manque de précision le rendait guère utilisable pour des travaux fin. Il se généralise vers la toute
fin du Moyen-Âge et marque les débuts de l'industrie.
@ -664,13 +734,19 @@ En outre, il existe un grand nombre de tailles différentes pour le pilon. Ainsi
de plusieurs tonnes dans les industries, on trouve aussi des modèles très légers permettant un travail très fin dans de
petits ateliers, comme les petits martinets de carossier parfois utilisés en ferronerie.
PHOTO!
\begin{figure}[H]
\label{fig:couleurs}
\centering
\includegraphics[width=\textwidth]{pilons.jpg}
\caption{Pilon et martinet}
\caption*{À gauche, le marteau-pilon, à droite, le martinet de carossier, très utile pour des travaux de finesse}
\end{figure}
\subsubsection{Le ventilateur}
\paragraph{}
Depuis l'apparition de la forge, les feux doivent être attisés. Sans cela, d'une part la réduction du minerai est
impossible, d'autre part, son modelage à chaud reste très limité par une température non seulement peu
élevée\footnote{En moyenne, des braises de charbon de bois sont à 800\degres C si elles ne sont pas attisées}, mais en
élevée\footnote{En moyenne, des braises de charbon de bois sont à 800\degres{}C si elles ne sont pas attisées}, mais en
plus très lente à atteindre. Les soufflets ont donc été inventé dans ce but: accélérer la chauffe.
\paragraph{}
Mais le soufflet médiéval devait généralement être actionné à la main, le plus souvent par un apprenti, parfois
@ -711,7 +787,7 @@ afin de trouver un compromis entre mobilité et respect de l'environnement.
\paragraph{}
Le chalumeau est là un autre outil utilisant une énergie récente. En effet ceux qui sont courament utilisés par les
professionnels de zinguerie, plomberie, et autre, sont des chalumeaux oxyacétylénique, c'est à dire qui utilisent de
l'acétylène et de l'oxygène pour former des flammes atteignants facilement les 3000\degres C.
l'acétylène et de l'oxygène pour former des flammes atteignants facilement les 3000\degres{}C.
\paragraph{}
L'intérêt d'utiliser ce type d'outil en forge est que l'on peut facilement chauffer de manière très sélective une pièce
en envoyant la flamme que là où l'on souhaite chauffer et ainsi ne pas risquer d'endommager un travail précédemment
@ -744,7 +820,7 @@ impressionnantes.
\subsection{Des matériaux améliorés}
\paragraph{}
Avec la mise au point à partir des XIV\ieme et XV\ieme siècles du haut-fourneau, la réduction minière ne fabrique plus
Avec la mise au point à partir des XIV\ieme{} et XV\ieme{} siècles du haut-fourneau, la réduction minière ne fabrique plus
de fer, mais de la fonte, contenant un fort taux de carbone. Elle peut être utilisée telle qu'elle est produite, mais on
préfère généralement l'affiner dans les aciéries afin d'en faire de l'acier. On contrôle alors au fil des siècles de
mieux en mieux le taux de carbone voulu dans l'acier, et avec l'apparition de la métallurgie, on connaît les
@ -758,12 +834,12 @@ actuellement.
\subsubsection{Des aciers très précis}
\paragraph{}
Comme décrit précédemment, la nouvelle façon de produire de l'acier qui se généralise après le XV\ieme siècle permet
Comme décrit précédemment, la nouvelle façon de produire de l'acier qui se généralise après le XV\ieme{} siècle permet
d'en produire de différentes sortes suivant le taux de carbone contenu. Plus il y a de carbone, plus le métal pourra
prendre la trempe et devenir dur, mais plus il deviendra cassant également. Le talent du forgeron va donc pour commencer
dépendre de son savoir-faire pour choisir sa matière première en fonction de la pièce finale voulue.
\paragraph{}
Mais encore plus récemment, au XX\ieme siècle, de nouveau éléments sont venur s'allier à l'acier, ayant pour but de le
Mais encore plus récemment, au XX\ieme{} siècle, de nouveau éléments sont venur s'allier à l'acier, ayant pour but de le
renforcer encore face à certaines contraintes. Ces éléments sont principalement le Manganèse, le Chrome, le Nickel et le
Molybdène, mais il en existe d'autre cependant moins répandus.
\paragraph{}
@ -783,7 +859,8 @@ commander au fournisseur. Ces désignations sont résumées dans le diagramme su
\begin{figure}[H]
\centering
\includegraphics[width=\textwidth]{designation.png}
\caption{La désignation des aciers selon la norme européenne EN 10027}
\caption{Désignation des aciers}
\caption*{La désignation des aciers selon la norme européenne EN 10027}
\end{figure}
\paragraph{}
@ -795,7 +872,7 @@ récentes (la norme EN 10027 date de 2005\footnote{Source: la norme elle même d
\subsubsection{De nouveaux traitements de surfaces}
\paragraph{}
Si nos ancêtres appliquaient parfois de l'huile de lin et autres produits d'origine naturelle pour traiter leurs pièces
forgées afin de les protéger principalement de la corrosion, les énormes avancées du XX\ieme siècle en matière de chimie
forgées afin de les protéger principalement de la corrosion, les énormes avancées du XX\ieme{} siècle en matière de chimie
des peintures et vernis a permis de mettre au point un nombre incalculable de produits pour traiter tout type de surface
et l'acier ne fait pas exception à cette règle.
\paragraph{}
@ -813,13 +890,51 @@ appliquée pendant des heures avec un chiffon pour bien imprégner le métal et
\subsection{Formations professionelles et cadres juridiques}
% Pour être à son compte: entreprise => diplôme => Études (bases en maths, compta, etc...)
\paragraph{}
Si au Moyen-Âge, n'importe qui ayant suffisament de talent pour réaliser les objets qui lui étaient demandés pouvait
aisément s'installer comme artisan en ouvrant un atelier muni d'une enseigne, il n'en est rien aujourd'hui puisque tout
ce qui peut être en rapport avec le commerce est très règlementé. En effet, pour pouvoir s'installer comme artisan, il
faut déjà obligatoirement être titulaire d'un diplôme, puis s'en suit toute une procédure administrative pour être
déclaré et avoir ainsi un vrai statut légal.
\subsubsection{Les formations}
\paragraph{}
Mais si la possession d'un diplôme est bien nécessaire, il existe pour la ferronerie, la forge, la maréchalerie, une
multitude de voies différentes pour en obtenir un. En effet, du CAP (Certificat d'Aptitudes Professionnelles) qui est
certainement le diplôme le plus simple, au BTS (Brevet de Technicien Supérieur), décerné au niveau bac+2, tous peuvent
être obtenus par la voie scolaire, généralement dans des lycées professionnels. Mais d'autres voies permettent de les
obtenir, comme le VAE (Validation des Acquis de l'Expérience) qui permet depuis 2002 d'obtenir la plupart des diplômes
d'état du CAP au doctorat par une simple valorisation de l'expérience d'une personne qui aurait déjà travaillé quelques
temps dans un domaine et penserait avoir les même qualifications que celles décernées par le diplôme.
\paragraph{}
Ces différents diplômes existent en France dans plusieurs domaines en lien avec la forge: la ferronerie, la serrurerie,
la chaudronerie, sont des exemples de domaines pour lesquel il existe des formations diplômantes reconnues permettant
ensuite de travailler en entreprise, ou bien de s'installer à son compte.
\paragraph{}
Une fois le diplôme en poche, devenir artisan à son compte reste loin d'être facile. Il faut en effet entamer une
procédure administrative pour être enregistré dans le Registre des Métiers, un institut régionnal qui regroupe les
différents artisans. De plus, une formation de cinq jours sur la création d'entreprise est proposé au niveau régionnal
qui aborde les différentes facettes de la création d'entreprise et cette dernière est vivement recommandée pour les
futurs artisans.
\subsubsection{Le cadre juridique}
\paragraph{}
Commercialiser sa production est également très règlementé, et va généralement de pair avec l'établissement comme
artisan. En effet, quelqu'un qui forgerait sur son temps libre et qui vendrait les objets qu'il a produit, ne serait-ce
qu'à des amis, serait dans ce cadre illégal, car cela est considéré comme du marché noir. Il faut, pour pouvoir
commercialiser sa production légalement, avoir le statut d'artisan et déclarer ainsi les ventes, ce qui implique en
général d'être également imposé dessus. Si l'on ne souhaite pas prendre de salarié, le statut de micro-entreprise peut
également être avantageux au niveau des charges.
\paragraph{}
Dans certains cadres cependant, il est possible pour quelqu'un qui n'est pas artisan de vendre sa production, comme par
exemple sur les brocantes ou les marchés de Noël, puisque qu'il faut candidater auprès de l'organisateur de l'événement
et que l'autorisation de vente est généralement règlée par une convention temporaire avec la municipalité. Le cadre
juridique est donc dans ce cas toujours plus ou moins unique, mais surtout exceptionnel.
\section{Rencontre avec Denis Poux}
\label{denis}
\paragraph{}
C'est à Chaudron (25) que ce forgeron a racheté une ferronerie d'art il y a quelques années pour
s'y installer. J'ai donc pu me rendre une première fois dans cet atelier pendant les vacances de la
Toussaint afin de l'observer travailler et qu'il m'explique et me raconte son travail et sa passion.
@ -834,6 +949,16 @@ C'est là un des points sur lesquels il a le plus insisté pendant notre rencont
bien un art, celui de faire quelque chose de beau, parfois fonctionnel suivant la demande ou
l'envie, mais l'aspect esthétique est dans tous les cas toujours pris en compte.
\begin{figure}[h!]
\centering
\includegraphics[width=\textwidth]{atelier_denis.jpg}
\caption{L'atelier de Denis}
\caption*{Parfait exemple d'un atelier de forgeron moderne. On peut observer au fond à gauche le
marteau-pilon et le martinet de carossier dont il est équipé. Sur la droite, un poste à souder. Au fond, la
forge en elle-même.}
\end{figure}
\subsection{Un artisan amateur}
\paragraph{}
Denis est avant tout un passionné, puiqu'il pratique la ferronerie pendant son temps libre.
@ -841,11 +966,10 @@ Effectivement, il n'est pas à son compte comme artisan professionnel car il est
entreprise, ce qui lui permet de vivre et lui a également permis d'investir dans cette forge.
\paragraph{}
Autodidacte de formation, il a par la suite, lors d'un congé formation dans le cadre de l'entreprise
qui l'emploi, passé un CAP (Certificat d'Aptitude Professionnelle) de ferronerie afin de pouvoir
obtenir le statut d'artisan qui lui permet de vendre ce qu'il fabrique, ou bien de prendre des
commandes particulières auprès des clients qui auraient des besoins très spécifiques. Il projette
maintenant d'obtenir par un VAE (Validation des Acquis de l'Expérience) le titre de Ferronier, mieux
reconnu dans le domaine de l'artisanat, et dont la formation est plus complète que celle du CAP.
qui l'emploi, passé un CAP de ferronerie afin de pouvoir obtenir le statut d'artisan qui lui permet de vendre ce qu'il
fabrique, ou bien de prendre des commandes particulières auprès des clients qui auraient des besoins très spécifiques.
Il projette maintenant d'obtenir par une VAE le titre de Ferronier, mieux reconnu dans le domaine de l'artisanat, et
dont la formation est plus complète que celle du CAP.
\paragraph{}
Aujourd'hui il travaille donc une partie de son temps dans une entreprise pontissalienne, et le
reste du temps dans son atelier où il réalise à la fois des objets d'art purement décoratif, mais
@ -857,62 +981,190 @@ très souvent à d'autres techniques plus modernes.
\subsection{De la forge à la métallerie}
\paragraph{}
Si la forge est l'art de travailler le métal par des déformations, à chaud ou à froid, le plus
souvent par des coups de marteau, mais parfois également par des pliages
Si la forge est l'art de travailler le métal par des déformations, à chaud ou à froid, le plus souvent par des coups de
marteau, mais parfois également par des pliages, elle est dans tous les cas une discipline très spécifique de la
métallerie, qui regroupe toutes les façons possible de travailler le métal, mêlant tradition et technologie dans le but
d'être le plus efficace possible. Et c'est comme ça que se qualifie Denis Poux, puisque pour ses réalisation, il peut
être à même de pratiquer un grand nombre de disciplines.
\paragraph{}
Ainsi, le ferronier d'art moderne est généralement le métallier qui s'occupe de toutes les parties ouvragées d'un
bâtiment: garde-corps, portails, lustres, etc\ldots{} Pour cela, la forge est certes un passage incontournable, mais la
soudure et la découpe restent tout aussi importants pour la plupart des réalisations. De même, s'il se qualifie aussi de
métallier, Denis estime que c'est parce que son travail consiste également chez un client à réfléchir à l'agencement et
à la décoration afin de proposer aux personnes indécises plusieurs axes sur lesquels ils pourront définir plus
précisément leur requête, et c'est aussi cette qualité de conseiller qui fait que le simple travail de ferronier est
désormais englobé dans une classe de métier bien plus générale.
\paragraph{}
On peut également constater au vu de ses réalisations que Denis se soucie également de nombreux problèmes mécaniques,
tels que la résistance à l'usure par exemple. En effet, à chaque fois que des pièces sont en mouvement l'une par rapport
à l'autre, cela implique qu'une liaison doit être mise en place, et pour réaliser cette liaison, des connaissances
élémentaires sur la résistance des matériaux sont nécéssaire. De cette façon, il est très fréquent que Denis vienne à
utiliser bien d'autres métaux que l'acier, comme le cuivre, le zinc, le laiton, ou bien d'autres types d'acier comme des
aciers alliés possédant les propriétés adaptées à la liaison. Ces métaux exigeant souvent des méthodes de travail très
différentes par rapport au travail classique de l'acier au carbone, leur utilisation conduit à éloigner et généraliser
encore le travail de cet artisan pluridisciplinaire.
\subsection{De nouveaux problèmes apparaissent}
% Tout seul: difficulté à manipuler certaines pièces
\paragraph{}
Il est vrai que les connaissances des ferroniers modernes donnent un avantage certain par rapport à ce qui se faisait au
Moyen-Âge, mais Denis constate cependant que de nouveaux problèmes font leur apparition, principalement du fait de la
raréfaction des apprentis dans les ateliers, mais aussi de part l'arrivée de nouveaux matériaux très divers, ou encore
avec l'évolution du système économique.
\paragraph{Tout seul}
En effet, ils étaient autrefois presque indispensables du fait de la technologie qui nécéssitait presque toujours de la
force humaine, mais aujourd'hui, avec l'automatisation d'un grand nombre de choses, il ne sont plus nécéssaire au
quotidien. Mais quand vient le moment de réaliser une rampe d'escalier, qui est une pièce plutôt conséquante, là le
besoin de bras supplémentaires pour la manipulation, la fabrication, et l'installation se fait cruellement ressentir.
\paragraph{}
Par exemple, même avec l'aide du marteau-pilon, allonger une barre de trois mètres de long seul n'est pas facile, et
Denis doit donc sans cesse recourir à des astuces, comme des sortes de pieds par exemple afin de supporter le poids de la
barre dépassant derrière lui pendant qu'il s'occupe de la manipuler. Mais un pied ne bouge pas tout seul, et cela ne
remplace pas une personne qui aiderait à cette tâche.
\paragraph{Nouveaux matériaux}
Un autre problème est, comme évoqué précédemment, l'arrivée de nombreux nouveaux matériaux. Il peut s'agir de métal à
travailler différemment que l'acier classique, comme certaines sortes d'aciers alliés qui ne se trempent pas à la même
température que les autres. L'inox par exemple, est très difficile à forger si l'on n'en a pas l'habitude. Mais il peut
également s'agir de clients qui demandent par exemple des marquises de porte avec un toit en verre. Or manipuler le
verre constitue tout un métier, celui de vitrier, et c'est quelque chose de très difficile si on n'y a pas été formé.
Par expérience, Denis refuse donc de poser du verre sur ses ouvrages, préférant une collaboration avec un vitrier si le
cas vient à se présenter, mais il faut dans tout les cas adapter son travail du fer à celui du verre afin que les deux
matériaux puissent s'adapter le mieux possible pour donner le meilleur résultat possible. En revanche, s'il refuse de
poser du verre, Denis accepte de poser du plexiglas, car c'est là un matériau plus facile à manipuler et qui constitue
un bon subsitut. Mais toutes ces matières sont bien évidemment plutôt nouvelles pour le métier de forgeron et elles n'y
sont pas du tout liées, excepté par ces ouvrages, ce qui peut pousser l'artisan à devoir les maîtriser afin d'élargir
son champ d'action et ainsi gagner une part de clientèle.
\paragraph{Une économie qui a changé}
Elargir son champ d'action, voilà bien encore une difficulté du métier moderne. En effet, il est important, lorsque l'on
est forgeron à son compte, d'avoir une clientèle. Sans elle, le ferronier ne sert à rien, puisque réaliser des œuvres
pour soi-même ne rapporte guère. Mais pour avoir une clientèle, il faut savoir viser large, et c'est pour cela que Denis
fait l'effort de manipuler toutes sortes de choses, afin de répondre à un maximum de demandes, et de faire un maximum de
devis.
\paragraph{}
En outre, il faut pour faire ces devis, ce que beaucoup appellent la ``fibre commerciale''. Il faut savoir se vendre,
mais aussi proposer des offres abordables pour le client, tout en étant sûr de réaliser une certaine marge. Et c'est bien
là la plus grosse des difficultés, car c'est pour sûr la plus dangereuse. Si les bénéfices réalisés ne sont pas assez
important, l'artisan n'a plus qu'à mettre la clef sous la porte, et essayer de trouver du travail ailleurs. En revanche,
quelqu'un qui se débrouille correctement peut être amené à gagner bien plus qu'en étant salarié dans une entreprise.
Dans tous les cas, ce problème là ne date pas d'hier, car c'était déjà plus ou moins la même chose à l'époque
moyen-âgeuse, mais ce qui a changé, c'est l'économie beaucoup plus complexe dans laquelle doivent se débrouiller les
forgerons.
\subsection{Une activité agréable et peu risquée}
% On engage principalement le coût des matières premières, le reste n'est que du temps de travail.
% Matières bon marché
\paragraph{}
Selon Denis, la ferronerie reste malgré ces difficultés, ``un métier très sympa''. Par bien des aspects, en effet, ce
métier comporte des avantages certains: celui de travailler souvent au grand air, celui de ne jamais faire deux fois la
même pièce, celui d'avoir un contact très régulier avec les gens, celui également de ne devoir engager quasiment que le
prix des matières premières qui sont relativement bon marché lorsque l'on fait un devis.
\paragraph{}
Il est vrai que l'avantage de travailler dans un atelier ou en extérieur apporte un confort de vie non négligeable pour
qui aime le grand air. Cela n'est pas toujours facile, particulièrement dans le Haut-Doubs où Denis est installé,
l'hiver pouvant être fréquemment très rude, mais cela permet au moins de ne pas vivre assis toute la journée devant des
papiers ou un écran. L'activité dépendant parfois de la météo, cela rompt à coup sûr la monotonie de la vie active,
d'autant que la ferronerie ne l'est déjà pas à la base. En effet, chaque commande étant différente, et chaque pièce
étant réalisée à la main, le ferronier n'a donc que très rarement à réaliser plusieurs fois le même travail, et lorsque
cela arrive, ce n'est jamais plus d'une dizaine de fois.
\paragraph{}
De plus, une chose qui n'a que peut changer par rapport à l'époque médiévale, c'est que le forgeron est relativement
connu dans le village. Et c'est tout à fait le cas à Chaudron, où nombre de personnes connaissent Denis et viennent donc
lui rendre visite régulièrement. Ce contact permanent avec les gens est sans doute ce qui lui plait le plus et ce qui
rend le travail ``sympa'', comme il le dit si souvent. Cela est de plus renforcé par le fait que lorsqu'un client passe
une commande, cela se discute toujours en face à face, afin d'être le plus précis possible sur la tâche à réaliser, ce
qui accroît encore le nombre de rencontres.
\paragraph{}
Un confort également non-négligeable qui rend le métier peu risqué, et qui ne provoque donc que très peu de
stress, c'est que les seuls frais du forgerons sont la matière première qui, étant principalement de l'acier, est très
bon marché, et peut de plus se recycler. C'est à dire que quand Denis propose un devis à un client, il comptabilise tout
d'abord ces matières, mais cela représente peu en valeur, par rapport à ce que va coûter l'ouvrage final. Cela signifie
que c'est son réel travail qui est rémunéré, et que cela ne dépend donc que de lui, ce qui est d'une part gratifiant,
d'autre part peu risqué pour l'artisan en lui même, puisque s'il perdait une commande, seule la matière serait à sa
charge et cela représente donc peu. Il aurait alors perdu certes un certain nombre d'heures, mais cela est moins fatal
pour sa condition que si il perdait peu d'heures, mais une grande valeur marchande. De plus, cette matière étant presque
toujours réutilisable, elle n'est même presque jamais perdue.
\paragraph{}
Enfin, la ferronerie reste tout de même un métier d'art, et cela n'est pas pour déplair à Denis, puisque comme il le
dit, il faut avant tout savoir dessiner et avoir de l'imagination. C'est cette imagination qu'il est toujours agréable
de faire travailler puisqu'elle a le pouvoir de nous faire voyager dans d'autres mondes où les choses se passent
exactement comme nous voulons qu'elles soient, et ce rêve éveillé que Denis entretien à travers son travail est peut
être la meilleure chose qui puisse arriver à tout homme, l'éloignant alors de tous les problèmes que la vie peut lui
apporter.
% Métier ``sympa'' avec le contact perpétuel avec les gens/client qui viennent toujours discuter.
\chapter*{Conclusion}
\addcontentsline{toc}{chapter}{Conclusion}
\paragraph{}
Le métier de forgeron est un des artisanats qui s'est le plus développé au Moyen-Âge en France, avec notamment le
développement d'une ferronerie d'art tout à fait remarquable que l'on peut observer encore aujourd'hui à travers de
nombreux ouvrages qui ont su traverser les siècles.
\paragraph{}
Les artisans de l'époque ont donc mis au point de nombreuses techniques qui se transmettaient de génération en
génération, et qui furent en grande partie consignées dans des écrits encore aujourd'hui toujours disponibles. Mais
même si ces ouvrage subsistent, le savoir-faire des techniques ne se transmet pas toujours et certaines sont même en
passe de disparaitre.
\paragraph{}
Aujourd'hui, le métier de forgeron est toujours le même, mais il bénéficie cependant de la technologie moderne,
principalement au niveau des connaissances, de l'outillage et des matériaux. En revanche, pour pratiquement toutes les
classes de forgerons, l'objectif n'est plus tout à fait le même qu'au Moyen-Âge. Même si le maréchal a toujours pour but
de ferrer les chevaux, il ne s'occupe pratiquement plus de les soigner, laissant cela aux vétérinaires, et si le
ferronier doit toujours réaliser des ouvrages le plus souvent en rapport avec le bâtiment, son objectif principal est
désormais de le faire dans une optique d'ésthétisme dès le départ.
% Avoir du feeling pour les devis
% Avoir le sens des proportions + savoir dessiner
% Formation: autodidacte, puis CAP, puis VEA (Valorisation des Acquis de l'Expérience)
% Franche-Comté: région très riche en fer de bonne qualité
% Faire du fer: méthode directe: on chauffe et on épure par le haut dans le bas fourneau
% ``Le fer forgé a du style'' reportage (-->Google)
\section{Conclusion}
\chapter*{Bibliographie}
\addcontentsline{toc}{chapter}{Bibliographie}
Devenir forgeron en France:
\url{http://www.institut-metiersdart.org/metiers-d-art/arts-et-traditions-populaires/forgeron-marechal-ferrant-taillandier}
\paragraph{}
Tous ces sites ont servis de support, que ce soit par des photos ou bien par du contenu plus littéraire, à la réalisation
de ce rapport. J'en remercie donc les auteurs et vous invite à aller les consulter car certains regorgent d'informations
des plus intéressantes.
Cerclage d'une roue de charette:
\url{http://www.maredret.be/patrimoine/patrimoinehistorique/ancienneforge/cerclagederouedecharrette/cerclagederouedecharrette.htm}
Animation forge pince:
\url{http://members.vol.at/schmiede/feuerzange.htm}
Fabrication acier antiquité - Moyen Age
\url{http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_2007_num_151_3_91356}
\begin{itemize}
\item Centre de ressources, Institut National des Métiers dArt. Fiche Métiers d'Art (Forgeron) [en ligne]. Disponible sur
<\url{http://www.institut-metiersdart.org/system/files/page/files/Forgeron-Fiche_metier_INMA.pdf}> (Consulté le 27/12/2013)
\item Orientation pour tous. Information et orientation sur les formations et les métiers (Ferronier(ière d'art) [en
ligne]. Disponible sur <\url{http://www.orientation-pour-tous.fr/metier/ferronnieriere-d-art,11643.html}>
(Consulté le 26/10/2013)
\item Comment fait-on?. Comment réussir à s'installer comme artisan? [en ligne]. Disponible sur
<\url{http://www.commentfaiton.com/fiche/voir/10075/comment-reussir-a-s-installer-comme-artisan}> (Consulté le
07/11/2013)
\item Yves Van Cranenbroeck. Cerclage de roue de charrette [en ligne]. Disponible sur
<\url{http://www.maredret.be/patrimoine/patrimoinehistorique/ancienneforge/cerclagederouedecharrette/cerclagederouedecharrette.htm}>
(Consulté le 15/10/2013)
\item Steve Kellogg. Rural Blacksmithing: Link by link, chain by chain [en ligne]. Disponible sur
<\url{http://ruralblacksmith.blogspot.fr/2010/06/link-by-link-chain-by-chain.html}> (Consulté le 2/12/2013)
\item Vinh Lê Cao. 3kg sous terre [en ligne]. Disponible sur <\url{http://www.3kgsousterre.blogspot.fr/}> (Consulté
le 21/12/2013)
\item Vinh Lê Cao. Forge de caractère [en ligne]. Disponible sur <\url{http://www.forgedecaractere.fr/}> (Consulté
le 21/12/2013)
\end{itemize}
\paragraph{}
Didier Boisseuil, « Catherine Verna, Le Temps des moulines. Fer, technique et société dans les Pyrénées centrales
(xiiie-xvie siècles) », Médiévales [En ligne], 46 | printemps 2004, mis en ligne le 13 mars 2006, consulté le 29
décembre 2013. URL : \url{http://medievales.revues.org/1033}
Ces extraits de rapports scientifiques et d'ouvrages d'historiens sont tous consultables en ligne sous forme de PDF
hébergés sur le portail de revues Persee.
\begin{itemize}
\item Halleux Robert. Sur la fabrication de lacier dans lAntiquité et au Moyen Âge. In: Comptes rendus des séances
de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 151e année, N. 3, 2007. pp. 1301-1319. \\
Disponible sur <\url{http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_2007_num_151_3_91356}> (Consulté le
28/11/2013)
\item Leroy Marc, Casarotto Jean-Thomas, Hamon Bernard. Autour de la « minette » : la perduration de la production
du fer en bas fourneau en Lorraine à la fin du Moyen Age. In: L'innovation technique au Moyen Âge. Actes du VIe
Congrès international d'Archéologie Médiévale (1-5 Octobre 1996, Dijon - Mont Beuvray - Chenôve - Le Creusot -
Montbard) Caen : Société d'Archéologie Médiévale, 1998. pp. 145-150. (Actes des congrès de la Société
d'archéologie médiévale, 6) \\
Disponible sur <\url{http://www.persee.fr/web/ouvrages/home/prescript/article/acsam_0000-0000_1998_act_6_1_1136
}> (Consulté le 28/11/2013)
\item Auliard Cécile. Les maréchaux à l'époque médiévale : forgerons ou vétérinaires ?. In: Médiévales,
N\degres{}33, 1997. pp. 161-173.\\
Disponible sur <\url{http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/medi_0751-2708_1997_num_16_33_1403
} (Consulté le 28/11/2013)
\item Goustard Vincent, Leroy Marc, Serneels Vincent, Daveau Isabelle. La production sidérurgique en contexte
d'habitat aux VIIIe/XIIe siècles : l'apport des fouilles récentes en France et en Suisse. In: L'innovation
technique au Moyen Âge. Actes du VIe Congrès international d'Archéologie Médiévale (1-5 Octobre 1996, Dijon -
Mont Beuvray - Chenôve - Le Creusot - Montbard) Caen : Société d'Archéologie Médiévale, 1998. pp. 139-144.
(Actes des congrès de la Société d'archéologie médiévale, 6)\\
Disponible sur <\url{http://www.persee.fr/web/ouvrages/home/prescript/article/acsam_0000-0000_1998_act_6_1_1135
} (Consulté le 28/11/2013)
\end{itemize}
Site intéressant:
\url{http://forge-medievale.e-monsite.com/}
Fabrication d'une chaine:
\url{http://ruralblacksmith.blogspot.fr/2010/06/link-by-link-chain-by-chain.html}
3kg sous terre
\url{http://www.3kgsousterre.blogspot.fr/} et \url{http://www.forgedecaractere.fr/}
\end{document}

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\usepackage{graphicx}\graphicspath{{pictures/}}
\usetheme{Warsaw}
\usecolortheme{dove}
\begin{document}
\begin{frame}
\frametitle{MR00 - Recherches sur la forge}
\tableofcontents
\end{frame}
\section{Problématique}
\subsection{Depuis lontemps intéressé}
\begin{frame}
\frametitle{Une passion pour la forge et le Moyen-Âge}
\begin{itemize}
\item Visite de nombreux châteaux fort et cathédrales médiévale depuis toujours grâce à mes parents
\item Souvent questionné et écouté mon grand père parlant de son expérience de jeunesse dans des ateliers où se
pratiquait, entre autre, la forge
\item Attiré par le métal rougit au feu
\item Quelques tests et expériences de par moi même
\end{itemize}
\end{frame}
\subsection{L'idée d'une MR00}
\begin{frame}
\frametitle{L'idée d'une MR}
\begin{itemize}
\item Découverte de l'existence de cette UV par un ami
\item Attrait de faire ses propres recherches
\item Occasion de prendre vraiment le temps de s'intéresser au sujet
\end{itemize}
\end{frame}
\section{Méthodologie}
\subsection{Recherches de terrain}
\begin{frame}
\frametitle{À la rencontre d'un forgeron}
Visite chez un ferronier: rencontre avec Denis Poux
\begin{itemize}
\item Première rencontre avec le métier (dans le cadre de la MR)
\item Il m'a donné beaucoup de pistes (musée du fer, son expérience sur les manifestations
\item Démonstration et nombreuses explications
\end{itemize}
\end{frame}
\subsection{Visite d'un musée}
\begin{frame}
\frametitle{Le musée du fer de Vallorbe}
\begin{itemize}
\item Musée du fer et du chemin de fer, situé à l'emplacement des anciennes Grandes Forges
\item Très bonne conservation des forges industrielles hydraulique du XIX\ieme siècle
\end{itemize}
\end{frame}
\subsection{Quelques documents}
\begin{frame}
\frametitle{Peu de documents sur le Moyen-Âge}
\begin{itemize}
\item Documents papier très rares
\item Souvent que deux exemplaires en France, car généralement des thèses
\item En recherchant ``forge'', on trouve principalement des documents concernant la forge industrielle
\item Nécéssité d'aller à la rencontre des artisans
\end{itemize}
\end{frame}
\section{Bilan}
\section{Apport, difficulté, regard critique}
\subsection{La période obscure du Moyen-Âge}
\begin{frame}
\frametitle{Le Moyen-Âge est une période obscure}
Au niveau historique, le Moyen-Âge n'a pas laissé beaucoup de traces
\begin{itemize}
\item Peu d'écrits historiques
\item Transmission presque uniquement orale
\item Quelques gravure et peintures
\end{itemize}
\begin{center}
\includegraphics{gravure.jpg}
\end{center}
\end{frame}
\subsection{}<++>
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